Gris paysage | SiPal | 2016-2017

A l’invitation du SIPal – le Service Immeubles, Patrimoine et Logistique de l’Etat de Vaud – le CEPV a présenté l’exposition GRIS PAYSAGE au Bâtiment administratif de Longemalle à Renens, de février à septembre 2017.
Ce projet de photographie d’architecture trouve son origine dans l’observation curieuse de quelques bâtiments vaudois qui s’inscrivent dans le patrimoine construit en béton des années soixante, apogée de l’utilisation créative de ce matériau. Des regards portés sur des espaces connus, d’autres moins arpentés, par seize étudiant-e-s de formation accélérée de photographe CFC. Au fil des images se dessine une appréhension de la plasticité du béton, et de ses formes architecturées qui, souvent, tissent des liens essentiels avec les passants et ouvrent des horizons inattendus sur le paysage.Ce projet a été conçu et réalisé dans le cadre du cours de photographie d’architecture de David Gagnebin-de Bons, en collaboration avec Michel Etienne, Directeur du CEPV, et Léonore Veya, Doyenne du département photographie.

Gris paysage plutôt que gris béton. Si le gris demeure, le matériau cède la place à une idée particulière dont la simple évocation est déjà une machine à images. A images intérieures des rêveries, aux paysages traversés et habités par nos regards cadrant ou égarés, mais aussi aux paysages habités par nos corps, qu’ils soient de photographes, de sujets, de marcheurs, parfois de simples usagers.

Dans les travaux que vous voyez, le paysage est alors partout. Il est dans la végétation arrangée des aménagements extérieurs. Il est signalé avec une évidence troublante dans sa composante la plus simple et la plus concrète. En effet, comme une sorte de brique paysagère, la plante des serres communales de l’Orangerie devient l’unité de base de la construction des représentations du jardin (et bien sûr, du jardin comme représentation).
La figure humaine elle même, devient support à la formation d’images: sorte de télescopage qui projetterait mes yeux de spectateur par les yeux de celui qui, dos à moi, regarde par la grande baie vitrée du collège de l’Elysée. Et sur cette autre image, perdue ironiquement dans la complexité administrative de Chauderon, cette femme, signe à la manière des romantiques la place de l’humain dans un monde à la fois sauvage et merveilleux…

David Gagnebin de Bon

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