Le livre de ma vie #8 | 2018

Un partenariat avec Payot Libraire

Payot Libraire, édite chaque année depuis 2011 le « Livre de ma vie », un livret illustré réunissant trente personnalités romandes qui y partagent leur livre préféré. Ces lecteurs dévoilent ainsi le contenu de leurs découvertes marquantes et leur intimité avec ces ouvrages.

Depuis 2012 cet ouvrage est illustré par les portraits spécialement réalisés par un ou une photographe de la formation supérieure en photographie.
Le catalogue est publié à 10’000 exemplaires, est disponible gratuitement dans toutes les librairies Payot. Les images sont publiées régulièrement sur le site internet des librairies Payot, et le corpus produit fait aussi l’objet d’une exposition de lancement.

Édition #8, 2018
Photographies de Maxime Genoud

Exposition : La Chambre Claire, FORMA art contemporain, Lausanne.
Pour sa série de portrait Maxime Genoud a choisi d’utiliser un appareil photographique d’un genre tout particulier : un sténopé.
Cet ancêtre de l’appareil photo à ici de surcroît, une caractéristique exceptionnelle : ce n’est pas une boîte de bois ou de métal comme habituellement. Elle est faite d’un agrégat de livres chinés chez un bouquiniste de Lausanne.

Le symbole du livre dialogue ici avec une esthétique surréelle où la magie est forcément circonstancielle. On peut surtout relire le titre de la série, LA CHAMBRE CLAIRE. Tout se passe ici à l’abri des regards, dans le secret de la caméra. Dans ce livre nimbé de souvenirs, on saisit au fil des phrases de Roland Barthes que la sémiologie visuelle est affaire de perception fine de langages codifiés, mais aussi d’émotions, et d’échos avec tout ce qui fait l’imaginaire et la mémoire du lecteur ; une pensée qui se déploie aussi dans ce qu’ils ont de chevillé au corps.

Or il semble que pour Maxime Genoud tout se situe dans le corps, le mouvement, la vibration : en construisant un appareil qui fixe la lente chorégraphie de l’air et du modèle qui bouge imperceptiblement, ou précédemment dans les processus qui lui ont permis de faire image, voyages au loin ou territoires proches arpentés patiemment à vélo.

Le bricolage et l’amusement ont une importance forte à mes yeux, je les vois comme de potentiels remparts contre une société gouvernée par le rendement, la normalisation et la productivité – une sorte d’échappatoire.
Les portraits publiés ici trouvent naissance dans une volonté de retour à l’essentiel, à la simplicité. J’ai choisi de passer par la matérialité pour questionner le matérialisme consumériste qui nous entoure.
Ces images imparfaites et légèrement évanescentes permettent l’émanation d’une certaine poésie. L’absence de détail invite le spectateur, à la manière d’un livre, à s’imaginer la scène et à se créer sa propre histoire.
Les imperfections sont belles, je les accepte, la normalité m’ennuie.

Maxime Genoud

Personnalités suisses romandes photographiées

Sonia Arnal, Bénédicte, Blaise Bersinger, Agnès Boudry, Yvan Bourgnon, Sophie Bouvier Ausländer, Laurence Brenner, Pierre Philippe Cadert, Isabelle Chevalley, Bernie Constantin, Mélanie Croubalian, Anya Della Croce, Astrid Epiney, Sandra Gaudin, Sarah Girard, Marc-Olivier Gonseth, Greta Gratos, Melissa Kassab, Frédérik Kondratowicz, Paul-Albert Nobs, Sébastien Olesen, Paul Plexi, Mathias Reynard, Germinal Roaux, Noémie Schmidt, Sébastian Strappazzon, Jean Studer, Jean Troillet, Michel Voïta, Agnès Wuthrich

Suivi pédagogique

Nicolas Savary

Pour Payot

Belen Sampayo
Amélie Baudrier-Rasson